Abdallah Fninou
Voici un artiste et un homme à part ! Même s'il se revendique ouvertement disciple et à jamais marqué par l'œuvre et la personnalité de feu El Badaoui Khlafa, disparu le 9 août 2010, ce dernier lui-même, parti en douceur, presque incognito et lui, de son côté, influencé par de grandes palettes inspirées par le Maroc tels Valès, Bertucchi, Legrand, S. de Monvoisin ou encore feu Pilot.
Abdallah Fninou, puisque c'est de cet homme et artiste fidèle qu'il s'agit, s'est promis de perpétuer la mémoire et le travail de El Badaoui Khlafa, qui risquent, en effet, de tomber en désuétude et de s'évaporer dans une Histoire de la peinture marocaine déjà assez mince…
Né en 1957 à Casablanca, où il vit et travaille, Abdallah Fninou se veut ainsi une sorte de militant, désintéressé et n'intéressé que par les causes qu'il décide dignes, sinon urgentes, d'être prises en charge. Outre celle, bien entendu, de (re)valoriser l'œuvre de El Badaoui Khlafa, artiste à la fois effacé, méconnu et très apprécié par une pognée de connaisseurs et proches de sa sphère, Fninou s'est choisi cette voie marquée par une foi proche du dévouement en son œuvre artistique et socio-civile, si l'on peut dire, et une honnêteté sans voile.
Ce choix militant pour la bonne cause fut amplement récompensé, et par quelle grâce ! Depuis sa tendre jeunesse, Abdallah Fninou s'est choisi pour cadre d'exposition le plus libre, le plus spacieux et le plus envoûtant des lieux, à savoir la rue. « Mon exposition de prédilection a toujours été la rue, à ciel ouvert. Cela me convient psychologiquement. Nos rapports sont ainsi devenus très étranges », avoue l'artiste. Un jour béni des années soixante-dix, une voiture et non des moindres, s'arrêta devant ces toiles dressées sur des panneaux dans une grande avenue de Casablanca. Le visiteur ainsi attiré par cet étalage haut en couleurs n'était autre que SM feu Hassan II, alors en séjour dans la capitale économique. Impressionné, certes, mais jamais déstabilisé par l'attention spontanée mais non moins royale, Abdallah Fninou sut si bien « défendre » son œuvre et son art que le Roi ne se priva pas de faire d'autres haltes à son passage par l'exposition à ciel ouvert de Abdallah Fninou. C'est suite à cette divine rencontre que l'artiste allait s'atteler à peindre un grandiose portrait de SM Hassan II qui allait faire date jusqu'à nos jours.
Abdallah Fninou, puisque c'est de cet homme et artiste fidèle qu'il s'agit, s'est promis de perpétuer la mémoire et le travail de El Badaoui Khlafa, qui risquent, en effet, de tomber en désuétude et de s'évaporer dans une Histoire de la peinture marocaine déjà assez mince…
Né en 1957 à Casablanca, où il vit et travaille, Abdallah Fninou se veut ainsi une sorte de militant, désintéressé et n'intéressé que par les causes qu'il décide dignes, sinon urgentes, d'être prises en charge. Outre celle, bien entendu, de (re)valoriser l'œuvre de El Badaoui Khlafa, artiste à la fois effacé, méconnu et très apprécié par une pognée de connaisseurs et proches de sa sphère, Fninou s'est choisi cette voie marquée par une foi proche du dévouement en son œuvre artistique et socio-civile, si l'on peut dire, et une honnêteté sans voile.
Ce choix militant pour la bonne cause fut amplement récompensé, et par quelle grâce ! Depuis sa tendre jeunesse, Abdallah Fninou s'est choisi pour cadre d'exposition le plus libre, le plus spacieux et le plus envoûtant des lieux, à savoir la rue. « Mon exposition de prédilection a toujours été la rue, à ciel ouvert. Cela me convient psychologiquement. Nos rapports sont ainsi devenus très étranges », avoue l'artiste. Un jour béni des années soixante-dix, une voiture et non des moindres, s'arrêta devant ces toiles dressées sur des panneaux dans une grande avenue de Casablanca. Le visiteur ainsi attiré par cet étalage haut en couleurs n'était autre que SM feu Hassan II, alors en séjour dans la capitale économique. Impressionné, certes, mais jamais déstabilisé par l'attention spontanée mais non moins royale, Abdallah Fninou sut si bien « défendre » son œuvre et son art que le Roi ne se priva pas de faire d'autres haltes à son passage par l'exposition à ciel ouvert de Abdallah Fninou. C'est suite à cette divine rencontre que l'artiste allait s'atteler à peindre un grandiose portrait de SM Hassan II qui allait faire date jusqu'à nos jours.
Comme l'Histoire se répété, dit-on, C'est cette fois-ci SM Mohammed IV, véritable protecteur des Arts et des artistes, qui alla à la rencontre de Abdallah Fninou et ses œuvres. L'artiste est un enfant de l'ancienne médina de Casablanca. En tant que membre actif de l'Association des anciens élèves du Grand Casablanca, il se veut un citoyen actif pour le prestige de l'ancienne médina. Lors de la visite royale dans ce lieu historique dans le cadre de l'initiative sociale, et dans ce cas précis la restauration de la fameuse église espagnole, Fninou eut l'dée de dédier pour l'occasion une imposante toile qui chante la communion entre le Roi et son peuple. Le Roi s'attarda, donc, devant cette œuvre étalée en pleine médina et écouta les explications et les motivations de l'artiste, toujours prolixe lorsqu'il s'agit de mettre au clair ses idées, ses projets et ses vœux pour le bien de l'art et, grosso modo, de la société qu'il assure vouloir voir plus prospère, sachant que l'action culturelle peut et doit y contribuer
Si l'artiste Fninou se dit fier et comblé par ce destin enviable, il n'en demeure pas moins un « client »affichéet des plus accrochés aux murs nus de la villes, aux cimaises à ciel ouvert et donc accessible à tous et à chacun.
Abdallah Fninou expose depuis 1986. A mi-chemin entre abstraction et figuration, il n'en demeure pas moins un artiste original, qui ne copie que soi-même. Son principal support de travail est la toile de jute qui lui permet, selon lui, d'enrichir en la complexifiant la réception de la matière mais répond aussi à ses exigences allusives et connotatives. C'est ainsi, et avec tout ce bagage culturel, social et humain que son langage antistatique, et au-delà de l'art, prend toute sa valeur.
Abdallah Fninou expose depuis 1986. A mi-chemin entre abstraction et figuration, il n'en demeure pas moins un artiste original, qui ne copie que soi-même. Son principal support de travail est la toile de jute qui lui permet, selon lui, d'enrichir en la complexifiant la réception de la matière mais répond aussi à ses exigences allusives et connotatives. C'est ainsi, et avec tout ce bagage culturel, social et humain que son langage antistatique, et au-delà de l'art, prend toute sa valeur.
Source: Maghress