Abdelwahab Belkhayat
Après ma démission en tant que fonctionnaire, j’ai travaillé comme serveur dans un café dans la ville de Meknès pendant une longue période d’environ 16 ans, après, j’ai rencontré mon ami « Belghazi », qui travaillait dans un bazar d’œuvres d’art et qui travaillait aussi sur la décoration des œuvres traditionnelles marocaines. C’est ainsi qu’il m’a proposé de travailler avec lui, la première chose que j’ai faite était de lister les livres qui se trouvaient dans le bazar selon les sciences jurisprudentielles et de les classer. Il avait également l’habitude d’acquérir les ardoises des mosquées, en particulier d’étudiants après avoir pris le Coran par cœur, et j’écrivais dessus en écriture islamique que j’avais appris de mon père, un Fqih de la mosquée al-Qarawiyyin.
Quand je travaillais dans le bazar, j’ai travaillé sur une œuvre personnelle dans ma résidence, et quand je l’ai terminée, je l’ai apportée à Bab el Hed à Rabat pour l’encadrer, et là j’ai rencontré Hajja Bahiya, qui était très impressionné par le tableau et qui m’a demandé d’en faire un qui lui ressemble, et c’était mon premier pas vers le marché.
Dans les autres types d’art, l’imagination est celle qui contrôle la réalisation de l’œuvre, et l’idée peut venir en peu de temps et simplifie la conception de l’œuvre, mais dans la calligraphie islamique ; il faut remplir des moules ou ce que nous appelons « les gabarets », ce qui nécessite un gros effort et beaucoup de temps pour les remplir.
Interview faite par Tehami Bourkhiss