Ahmed El Houari
Passionné par la peinture et le dessin depuis l âge de 6ans aimant la lumière et les couleurs, Sa peinture est une peinture de l'exubérance, du rythme de la spontanéité, de la force vive des couleurs et du geste, et dans laquelle on devine des courbes, des formes et des constructions géométriques, équilibrées et sauvages et toujours le mouvement , Les yeux parfois, comme ceux des cyclopes, regardent à travers des signes à la limite physique, comme des mouvements de bras et de jambes, de la tête ou d’un corps . Car sa peinture bouge, il travaille avec les mains la couleur qu'elle étale sur les toiles Ce contact avec la matière, avec la toile exprime bien cette exubérance travers un message artistique abstrait, laissant place à l’imagination pour une lecture libre et passionné, cette force que l'on sent dans sa peinture qui exprime si bien la vie. il s’est orienté vers l’abstraction, pour se fixer enfin une voie totalement abstraite et cubisme
À l’âge de 6 ans, c’est le grand saut vers l’inconnu et le dépaysement, il quitte sa contrée d’Agadir pour être auprès de son oncle venu le prendre pour faire son école primaire à Casablanca.
Cette période marque un tournant décisif dans la vie de Ahmed El Houari.
Un enfant de la campagne qui se retrouve dans la grande ville de Casablanca, ne sachant parler ni le français, ni l’arabe ; la langue parler au sud du Maroc étant le Berbère Tamazight À Casablanca, la grande ville le jeune Ahmed va être noyé dans cette mégalopole avec sa vie tumultueuse, les vrombissements des voitures, des motos et la pollution ambiante, tout cela est un étonnement et une source d’anxiété pour ce dernier.
Commence alors une longue et difficile intégration au cœur de la ville de Casablanca. La providence lui viendra en aide par le biais des stylos à bille retrouvés dans le trousseau de son frère. Et à partir de ce moment débute une histoire passionnante, celle du dessin basée sur la reproduction des images qui passaient à la télévision et qui retenaient son attention.
La télévision va être une découverte formidable, puisque dans sa campagne natale, il n’avait pas accès à la télévision. Ses dessins plaisent à son environnement immédiat et aux amis de la famille, qui découvrent en lui, cet immense talent de dessinateur.
Quand il a commencé son école primaire, il a exhibé ses dessins et ses collègues de classe émerveillés, voulaient tous avoir chacun un dessin fait par lui.
Le dessin va donc faciliter son intégration au sein de l’école, auprès de ses nouveaux amis et collègues de classe. Et déjà, les instituteurs lui demandent de faire des dessins pour orner les murs de l’école.
Après l’école primaire, il entre au collège où les professeurs se rendent très vite compte de son potentiel dans les arts plastiques, avec ce qui peut paraître surprenant pour son jeune âge, une parfaite maîtrises des couleurs.
Après le collège, c’est tout naturellement que les professeurs lui ont conseillé de s’orienter vers des études d’arts plastiques au lycée.
L’opposition de la famille va se manifester, car elle ne voyait pas dans les arts plastiques, un avenir pour leur fils. Mais il a tenu bon et est allé au bout de sa passion en s’inscrivant dans la section arts plastiques au lycée Jaber Ibnou Hayane à Casablanca (Maroc).
Ensuite, il a entamé un brillant cursus pour obtenir un diplôme d’infographie à l’école de design et de communication de Casablanca, ensuite un diplôme de décorateur à l’école technique d’art plastiques et pour finir un diplôme de dessinateur assisté par ordinateur option architecture à l’institut centrale de formation technico-commercial de Casablanca.
De ses dessins au fusain allié à de la peinture, va naître ce style assez particulier proche du cubisme, ce mouvement né au début du XXe siècle et qui a constitué une véritable révolution dans la peinture et la sculpture. Et qui a eu une influence considérable sur l’architecture, la littérature et la musique.
Dans un premier temps, Ahmed El Houari aura du mal à retranscrire ses dessins sur des toiles, mais avec beaucoup de travail et surtout une volonté inébranlable, il va finir par y parvenir à faire cette transposition
Sa première toile est une peinture figurative réalisée en 1992 et certainement en hommage à Agadir, sera intitulée « Femme du Sud du Maroc »
Et il va ainsi faire sa première exposition, puis enchaîner les expositions, car désormais il très connu et célèbre aussi bien dans son pays qu’hors des frontières du Maroc, grâce à sa créativité inventive.
En sortant de l’école avec un diplôme de décorateur, il a exercé plusieurs métiers, dessinateur des fresques décoratives, portraitiste sur commande, puis décorateur de tapis moderne, intervenant dans la conception des motifs pour les machines de broderie. Mais cela était tellement contraignant et chronophage. Et en raison des difficultés liées au contexte local de vivre de son art, il a du se lancer dans les affaires pour être plus indépendant et continuer en parallèle à exercer son art en toute liberté.
Face aux contradictions inhérentes à la matérialité, Ahmed El Houari, a trouvé une parade, réaliser des toiles à caractère purement commercial, tout en peignant des tableaux reflétant vraiment son style et incarnant l’esprit de sa signature en tant que peintre cubiste.
Ahmed El Houari, est un Peintre accompli, car il maîtrise tous les thèmes liés à la peinture, l’abstrait, le figuratif, le portrait et la nature morte.
Sa peinture est un festival de l'exubérance, du rythme de la spontanéité, de la force vive des couleurs et du geste. Et dans laquelle, on devine des courbes, des formes et des constructions géométriques équilibrées et sauvages, symbolisant sans cesse le mouvement. Il n’est pas étonnant d’apercevoir dans ses toiles, des yeux comme ceux des cyclopes, à la limite physique, regardant à travers les signes, ou des mouvements de bras et de jambes, de la tête ou d’un corps.
Ses différentes toiles sont le fruit de son vécu, de ses émotions et parfois du chagrin. Rien n’échappe au pinceau de Mohamed El Houari, l’art étant pour lui un impératif existentiel. Il y’a chez lui en permanence ce besoin vital de peindre, comme une nécessité impérieuse pour son bien être intérieur et moral. Une fois le travail terminé, il s’en remet au ressenti du public, à son appréciation et sa perception de son œuvre.
Il a une appétence marquée pour les expositions collectives, qui lui permettent de faire des rencontres, d’échanger et d’apprendre des autres artistes. Il s’inscrit dans l’ouverture des cultures et la reconnaissance de celles-ci comme un patrimoine universel.