Asmae Alami

Native de Fès en 1967, Asmae Alami s’expatrie au Canada où elle a participé à des ateliers de vitrail et d’art plastique à Montréal. Puis revient au Maroc, en 2005, et s’installe à Marrakech pour se consacrer exclusivement à la peinture.
Asmae Alami est membre de l’association Al Muniya et aussi membre de l’association internationale Ariane Essor agréée par l’Unesco (AIAP).
Artiste-plasticienne multidisciplinaire et autodidacte Asmae Alami explore la paléographie à travers différentes langues, avec un accent particulier sur l'écriture arabe, en plaçant le concept de l'être humain au centre de son travail. Assoiffée de connaissances sur l'humanité et la genèse de toutes les civilisations, Asmae transmet ses créativités par le biais de multiples disciplines, comme la sculpture, l’installation, la peinture et le dessin. La représentation iconographique des écritures prend des formes et des textures et s'incarne dans des lettres alphabétiques en acier découpées au laser. Un travail d’orfèvre qui a dû lui prendre beaucoup de temps et de réflexion. Son objectif est d’arriver à une représentation du langage par des lettres et des symboles, qui sont pour elle des moyens de communication universels. «L’écriture est sublimée à travers ses toiles et on s’accroche à ses installations aériennes comme à une parole suspendue». D’où plusieurs de ses installations ont été commandées pour une variété de projets publics curatoriaux spécifiques réalisés à une échelle monumentale.
Ce qui a, aussi, valu à ses œuvres de figurer dans de prestigieuses collections internationales. «En quête de sens, je me ressource dans le questionnement sur la condition de l’humain à l’intersection des cultures et surtout la complexité des sociétés arabes où les femmes doivent s’affirmer. À travers l’écriture, j’explore l'invisibilité de la pensée humaine et j'utilise l’outil le plus puissant de la communication : les lettres de l’alphabet (symbole du langage) pour réaliser des installations qui habitent l’espace avec beaucoup de force et de fluidité pour raconter l’invisible», précise-t-elle. Et d’ajouter que dans la peinture, elle utilise l’écriture pour incarner des personnages où la lettre remplace le trait.
«Je me place ainsi à l’intersection de différentes cultures artistiques : l’occidentale pro-icône et l’arabo-musulmane qui interdit la représentation au profit de la calligraphie. Je réalise ainsi des peintures où l’écriture se plie en geste pictural à l’exigence figurale, et crée un univers artistique inspiré des cultures qui m’ont nourrie donnant naissance à des personnages qui appartiennent au monde d'une intériorité qui se cherche entre silence et verbe». Une recherche très profonde pour en savoir davantage sur l’humain et sa culture, puis les représenter grâce aux différents matériaux et supports qu’elle choisit. «Nous vivons dans des univers mentaux, corporels, sociaux, cosmiques où tout semble relié à tout par le biais de cordes cosmiques, ondes, de synapses, de nerfs, de circuits électroniques ou de médias divers. Désormais, le réel et le virtuel composent et décomposent notre quotidien…», dit-elle.
Source: Le Matin

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