Bachir Demnati
Une double performance
Natif de Tanger, Bachir Demnati décroche son diplôme d’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture et des arts visuels «La Cambre» de Bruxelles (Belgique). Mais, parallèlement à l’exercice de sa fonction en tant qu’architecte-décorateur d’intérieur, son instinct d’artiste, découvert à un âge précoce, ne l’a jamais quitté. Il a, tout au long de sa carrière, multiplié les expériences et les recherches. Ce qui lui a permis de maitriser plusieurs aspects plastiques. Il s’est essayé aussi bien au dessin qu’à la peinture acrylique sur toile, en passant par le collage sur bois et sur plexiglas.
Sa première œuvre abstraite «Les Pyramides», créée en 1961, fut très bien accueillie par les professionnels et critiques qui ont trouvé en Bachir un artiste rénovateur très original. Une qualité qui a propulsé ses œuvres vers d’autres cieux, notamment Zurich, Tunis, Alger, Bagdad, Bruxelles et Barcelone, en dehors de ses expositions au Maroc (Tanger, Tétouan, Assilah, Rabat, Casablanca, Marrakech) aux côtés de grands noms de la scène nationale. Son travail et ses obligations familiales l’ont contraint à s’arrêter de se manifester en art. Mais, trente ans plus tard, Bachir Demnati ne peut plus refuser la tentation du retour. Un retour en force et pour toujours.
Sa première œuvre abstraite «Les Pyramides», créée en 1961, fut très bien accueillie par les professionnels et critiques qui ont trouvé en Bachir un artiste rénovateur très original. Une qualité qui a propulsé ses œuvres vers d’autres cieux, notamment Zurich, Tunis, Alger, Bagdad, Bruxelles et Barcelone, en dehors de ses expositions au Maroc (Tanger, Tétouan, Assilah, Rabat, Casablanca, Marrakech) aux côtés de grands noms de la scène nationale. Son travail et ses obligations familiales l’ont contraint à s’arrêter de se manifester en art. Mais, trente ans plus tard, Bachir Demnati ne peut plus refuser la tentation du retour. Un retour en force et pour toujours.
Cet artiste talentueux, mais très discret, revient avec beaucoup de choses à nous dévoiler. Son silence plastique durant toutes ces années n’a pas été stérile. Bien au contraire, il l’a exploité pour refaire en format plus grand tous les croquis déjà créés pendant cette période de 20 ans. «J’ai profité de ces années de mon éclipse (pour plusieurs causes dont celle de mon travail, en premier lieu) de la scène artistique pour mettre sur un format plus grand un certain nombre d’esquisses qui n’étaient pas connues du large public. Quand j’ai montré ces travaux à mon entourage proche d’artistes et amis professionnels en la matière, j’ai été agréablement surpris par l’intérêt porté à mes créations. Mon étonnement fut plus grandiose quand j’ai constaté l’engouement du public pour mes créations. Ce qui me réchauffe vraiment le cœur et m’encourage à rester dans la course», souligne l’artiste Bachir Demnati dont la maitrise de la composition des couleurs et des jeux de lumière donnent à ses œuvres une originalité et beaucoup de valeur.
Cet artiste qui a fait partie de la nouvelle vague d’artistes, dans les années 70, constituée des plus grands noms de la peinture, notamment Mellihi, Chebâa, Belkahia, Kacimi, Karim Bennani et d’autres, aurait pu marquer son temps s’il n’avait pas quitté la scène plastique. «J’avais assisté à la première réunion du Festival d’Asilah, en 1978, aux côtés de l’ex-ministre Benaissa et le peintre Mellihi, suite à laquelle nous avons constitué la première Association marocaine des arts plastiques avec une vingtaine de peintres. Nous avons organisé des expositions au Maroc et à l’étranger. Mais, très vite l’Association s’est trouvée non fonctionnelle jusqu’au moment où il n’y a plus eu d’activités de sa part», indique l’artiste Bachir Demnati connu par le trait géométrique qui domine dans toutes ses œuvres et lui donne un style propre, différent de ce que faisaient ses collègues dans le temps. «Cette démarche plastique n’a rien à voir avec mes études en architecture, puisque mon premier tableau en abstraction géométrique, je l’avais fait à l’âge de 15 ans (1961), alors qu’il n’y avait pas d’études d’architecture à l’horizon. Je me rappelle que nous étions seulement quatre artistes à prendre ce style pictural : Ataallah, Chebâa, Mellihi et moi-même», renchérit-il.
Aujourd’hui encore, Bachir Demnati n’a rien perdu de sa ferveur pour l’abstraction géométrique et estime lui consacrer tout le temps qui lui reste à vivre. Car, c’est en peignant qu’il se sent le mieux.
Source: Le Matin
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