Boushra Benyezza

Lauréate de l'Institut des beaux arts de Montpellier, Boushra Benyezza a à son actif plusieurs expositions de par le monde, surtout en France et aux Etats Unis.
Sa quête du sable l'oblige à se déplacer fréquemment dans les quatre coins de l'univers. Elle explique ses œuvres : « j'ai besoin d'aller ailleurs pour trouver d'autres sables. Je suis nulle part et partout. Pour moi, le sable est la matière de base. A vrai dire que c'est presque viscéral. La peinture, à la limite, n'est qu'un prétexte. C'est le sable qui oriente tout mon travail». En exploitant le sable, Mme Benyezza crée symboliquement des fenêtres et des portes. Elle indique : «je prône la tolérance puisque je mélange les sables en vue de créer l'homogénéité». Andréa Taos écrivait «Boushra laisse toujours à la toile de quoi contenir plus encore que le tableau, un espace blanc pour le rêve, un espace pour l'histoire de vos jours nouvellement éclairée.
L'Orient commence au fond de cet inénarrable». Ce n'est pas la première qu'elle expose au Maroc, elle a déjà exposé au cinéma Lynx et à la galerie «Nadar» de Casablanca. L'artiste peintre souligne : «J'aime bien exposer dans des lieux accessibles à tout le monde, surtout aux gens qui ne disposent pas de moyens matériels et qui n'ont jamais mis les pieds dans une galerie». Elle est très imprégnée par l'école de l'expressionnisme américain qui privilégie la liberté d'expression par la couleur et le mouvement. Nicolas de Staël et Jackson Pollock sont les grandes figures de cette école.
La peinture de Nicolas de Staël, son combat avec la matière, s'inscrit dans cette histoire du matériel et de l'immatériel dans l'art moderne. Sa pâte rugueuse et charnelle s'étire, se dilue, se fait opalescence à la fin de sa vie. Certaines de ses dernières toiles, aussi «figuratives» soient-elles, ne sont-elles pas le signe d'un passage du matériel à l'immatériel? Jackson Pollock explique son travail en disant : «Quand je suis dans mon tableau, je ne suis pas conscient de ce que je fais. C'est seulement après une espèce de temps de «prise de connaissance» que je vois ce que j'ai voulu faire. Je n'ai pas peur d'effectuer des changements, de détruire l'image, etc… Parce qu'un tableau a sa vie propre.
C'est seulement quand je perds le contact avec le tableau que le résultat est chaotique. Autrement, il y a harmonie totale, échange facile, et le tableau est réussi «. Dans son travail, Boushra suit les traces de son maître et cherche à créer l'émotion par la couleur. Et c'est la nuit qu'elle préfère peindre.
Source: Le Matin

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