El Imam Djimi
Natif d'Agadir, El Imam Djimi est professeur d'éducation plastique et ariste-peintre confirmé, ayant derrière lui un riche palmarès en expositions collectives et d'autres individuelles.
M.Djimi occupe, également, d'autres postes de responsabilité en tant que vice-président du Bureau National du syndicat des Artistes Plasticiens Marocains, Secrétaire Général de l'Association Horizon bleu des arts Plastiques, puis Secrétaire Général et membre fondateur de la fédération des Artistes Plasticiens du sud. Ambitieux et très optimiste pour la peinture du Sud du Maroc, M.Djimi déplore seulement le manque d'infrastructures adéquates et le désintérêt des responsables envers le volet culturel, laissant les artistes se débrouiller eux-mêmes pour dénicher des coins où exposer leurs travaux. « Il y a énormément de potentialités artistiques qui ont besoin d'être soutenues et encouragées pour aller de l'avant. Nous sommes, actuellement, en discussions avec la Wilaya pour avoir un local pour les artistes où il y aura une galerie d'exposition qui pourra les accueillir. Nous avons aussi besoin d'une école des Beaux Arts. Il faut donc une volonté politique pour s'occuper du domaine culturel et artistique de la région du Sud», souligne El Imam Djimi.
M.Djimi occupe, également, d'autres postes de responsabilité en tant que vice-président du Bureau National du syndicat des Artistes Plasticiens Marocains, Secrétaire Général de l'Association Horizon bleu des arts Plastiques, puis Secrétaire Général et membre fondateur de la fédération des Artistes Plasticiens du sud. Ambitieux et très optimiste pour la peinture du Sud du Maroc, M.Djimi déplore seulement le manque d'infrastructures adéquates et le désintérêt des responsables envers le volet culturel, laissant les artistes se débrouiller eux-mêmes pour dénicher des coins où exposer leurs travaux. « Il y a énormément de potentialités artistiques qui ont besoin d'être soutenues et encouragées pour aller de l'avant. Nous sommes, actuellement, en discussions avec la Wilaya pour avoir un local pour les artistes où il y aura une galerie d'exposition qui pourra les accueillir. Nous avons aussi besoin d'une école des Beaux Arts. Il faut donc une volonté politique pour s'occuper du domaine culturel et artistique de la région du Sud», souligne El Imam Djimi.
«Ma relation avec la peinture a commencé depuis les années du lycée en 1989. Après le bac, j'ai fait le CPR en Arts Plastiques pour enseigner l'éducation plastique au collège». Plusieurs phases ont ainsi caractérisé ce voyage artistique, dont celle académique, puis la seconde où il a mené une recherche plastique personnelle se basant sur la matière et la lumière, suivie de son ouverture sur l'art islamique, comme les arabesques, mais d'une manière moderne et plus évoluée. Une période qui a duré de 1994 à 2000. «Je suis aussi passé par une autre phase où mon intérêt s'est focalisé sur le patrimoine sahraoui avec ses signes et ses couleurs que j'ai trouvés dans l'artisanat des régions sahraouies. Ma dernière recherche s'est axée sur le sujet des gravures rupestres. J'ai fait une exposition pour sensibiliser les gens sur l'importance de ce patrimoine dans le but de le conserver en tant que bien national». Actuellement, Djimi travaille sur un projet de caravane de sensibilisation avec une exposition de trente tableaux de peinture à lui et trente photographies de Hassan Nadim (photographe de Marrakech).
L'exposition, intitulée « Azalay» (c'est-à-dire caravane de chameaux), débutera en 2009 et prendra le départ de la ville de Dakhla pour aller vers Laâyoune, Agadir, Marrakech, entre autres. Seize villes sont programmées pour ce pèlerinage artistique. « En plus de son côté artistique, cette caravane est un travail national pour sensibiliser contre le vol de ces trésors rupestres». Avec El Imam Djimi, l'art est conçu dans toute sa rigueur. Ses œuvres sont l'agencement de plusieurs écoles et plusieurs tendances plastiques où l'harmonie et l'équilibre incitent l'observateur à l'admiration et au rêve. Son besoin d'aller chercher d'autres expériences et d'autres aventures plastiques ne l'éloigne en aucun cas de ses sources et origines sahraouies où il puise ses couleurs, sa lumière et sa matière. Ses tableaux reflètent bien ses profondes émotions personnelles, très sensibles à la vie et sa beauté Malgré la profession qu'il exerce en tant que professeur de l'éducation plastique, El Imam Djimi consacre beaucoup de temps pour l'évolution de sa carrière artistique.
«C'est vrai que ma profession me prend du temps, mais je trouve qu'il y a une complémentarité entre mes deux fonctions. Au contraire, avec mes élèves je découvre de nouvelles choses, parce que l'enfant travaille avec liberté et spontanéité. L'académisme ne l'emporte pas encore chez lui».
Le professeur universitaire, A. Ajbour, qualifie les œuvres de Djimi d'impressions de désert « Face aux œuvres picturales d'El Imam Djimi, le regard devient étonnement et hébétude ; mais également exaltation et extase. Avec lui l'art se fait conquête et défi. Il donne à voir des non-dits visuels, des figures venues d'un passé lointain et qui n'ont rien perdu de leur éclat. Il est un exemple de bravoure technique et réflexive dans l'arène des lignes et des couleurs », explique A.Ajbour. En effet, ces gravures rupestres que Djimi tente de traduire et de transmuer font partie du patrimoine de l'humanité. Elles voyagent dans une transhumance incertaine, cependant assurées d'une seconde vie ou d'une vie multiple si on peut dire.
Cet enfant du Sahara voit dans le sable ce que d'autres ne peuvent pas déceler. Ces trésors de l'humanité sont, ainsi, fidèlement retransmis par lui à travers des œuvres picturales inédites. « Nous possédons un énorme héritage en patrimoine rupestre qui est en train de disparaître si nous ne faisons pas appel pour le sauvegarder. A travers mes expositions sur cette richesse, je mène une campagne de sensibilisation pour porter secours à tout ce legs ancestral menacé par la destruction et le pillage», précise l'artiste.
«C'est vrai que ma profession me prend du temps, mais je trouve qu'il y a une complémentarité entre mes deux fonctions. Au contraire, avec mes élèves je découvre de nouvelles choses, parce que l'enfant travaille avec liberté et spontanéité. L'académisme ne l'emporte pas encore chez lui».
Le professeur universitaire, A. Ajbour, qualifie les œuvres de Djimi d'impressions de désert « Face aux œuvres picturales d'El Imam Djimi, le regard devient étonnement et hébétude ; mais également exaltation et extase. Avec lui l'art se fait conquête et défi. Il donne à voir des non-dits visuels, des figures venues d'un passé lointain et qui n'ont rien perdu de leur éclat. Il est un exemple de bravoure technique et réflexive dans l'arène des lignes et des couleurs », explique A.Ajbour. En effet, ces gravures rupestres que Djimi tente de traduire et de transmuer font partie du patrimoine de l'humanité. Elles voyagent dans une transhumance incertaine, cependant assurées d'une seconde vie ou d'une vie multiple si on peut dire.
Cet enfant du Sahara voit dans le sable ce que d'autres ne peuvent pas déceler. Ces trésors de l'humanité sont, ainsi, fidèlement retransmis par lui à travers des œuvres picturales inédites. « Nous possédons un énorme héritage en patrimoine rupestre qui est en train de disparaître si nous ne faisons pas appel pour le sauvegarder. A travers mes expositions sur cette richesse, je mène une campagne de sensibilisation pour porter secours à tout ce legs ancestral menacé par la destruction et le pillage», précise l'artiste.
Source: Le Matin