Hamid Bouhioui est un artiste maroco-canadien qui pratique les arts plastiques depuis l’enfance. Né à Casablanca, il est repéré, à l’âge de 14 ans, par son professeur de dessin qui lui organise sa toute première exposition dans la salle des professeurs du collège. Après l’obtention de son baccalauréat, il part étudier à Compiègne en France où, quelques années plus tard, il obtient son doctorat en acoustique et suit des cours de perfectionnement en dessin et en peinture à l’école des beaux-arts de la même ville. Après son doctorat, il s’en va vivre au bord de l’océan pacifique dans la ville de Vancouver au Canada. Là-bas, il continue à peindre, et expose ses œuvres dans diverses galeries canadiennes mais aussi au Maroc et ailleurs.
Hamid Bouhioui
Artiste peintre et acousticien, Hamid Bouhioui vit au Canada. Il exploite différentes techniques : acrylique, aquarelle et monotype pour représenter la femme qui acquière sous son pinceau un statut privilégié.
«Depuis l’enfance j’ai toujours éprouvé un grand plaisir à dessiner. Et je n’ai jamais arrêté de pratiquer cette passion même lorsque j’étais étudiant. Et dès que j’ai pu me payer des tubes de peinture et des toiles, je me suis mis à peindre. J’étais bon en dessin mais la peinture était difficile à apprendre et il m’est arrivé de jeter des toiles à plusieurs reprises. Après mon doctorat, je me suis inscrit à l’école municipale des beaux- arts de Compiègne où j’ai passé deux années à perfectionner mes connaissances pratiques. », a-t-il souligné.
L’exposition « Shifting Shapes» ou « formes changeantes » marque une période transitoire dans l’approche picturale de cet artiste.
«Pendant que je préparais les œuvres pour cette exposition, j’ai eu le sentiment d’être dans une sorte de bifurcation. Je ne sais pas si cela sera visible sur mes œuvres, mais ce qui est sûr est que quelque chose était en train de changer dans mon approche picturale. Un des phénomènes les plus étranges en peinture est l’impossibilité de décrire certains sentiments avec des mots. Ce sentiment de changement en est un. », poursuit-il.
Par ailleurs, les œuvres de l’artiste sont meublées de portraits de femmes. En outre, la question du visage est presque omniprésente dans ses travaux.
«On me pose souvent cette question car je ne peins que des sujets féminins. Et à force de me la poser moi-même, j’ai fini par trouver une des raisons probables : J’ai perdu mes parents quand j’étais très jeune et j’ai été essentiellement élevé par mes huit sœurs. J’ai donc passé la quasi-totalité de ma jeunesse entouré des visages bienveillants et protecteurs de mes sœurs. Et plus tard, lorsque je suis allé étudier en France et ensuite au Canada, j’ai spontanément cherché de la compagnie féminine avec laquelle je me suis toujours senti plus à l’aise. Je n’ai presque jamais éprouvé le besoin de peindre des hommes. Et aujourd’hui, je ne me pose plus ces questions. Je me laisse guider par mon instinct sans trop analyser mon comportement. », a-t-il fait savoir.
Au-delà des portraits et des visages, l’artiste investie l’écriture dans sa démarche artistique. Un moyen pour révéler et s’exprimer librement.
«Gibran Khalil Gibran a dit un jour que l’artiste est comme un arbre et que ses fruits doivent être consommés, sinon ils pourrissent ! L’artiste est ainsi comme cet arbre, il éprouve le besoin de partager ses sentiments au lieu de les garder pour lui. Personnellement, j’exprime ce dont je ne peux pas parler par la peinture et ce dont je peux parler par l’écriture. J’ai publié des dizaines de textes et j’éprouve toujours, en plus de peindre, le besoin d’écrire. En fait, je ne me pose pas de barrières et je me permets souvent de mêler les mots aux formes dans mes œuvres.», a-t-il affirmé.
Source: Albayane Press
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