Houssein Miloudi
Houssein Miloudi a commencé à dessiner dès l’âge de cinq ans. Il a fait partie de l’École de Casablanca, mouvement né aux Beaux-Arts de la grande métropole marocaine, qui a joué un rôle novateur dans l’effervescence artistique et culturelle des années 1960. Cet artiste discret a également été lauréat de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Son œuvre fait partie de plusieurs collections au Maroc et à l’étranger.
Il s’est fait connaître notamment par ses toiles constellées de signes abstraits ou figuratifs, s’inspirant des amulettes et de l’art rural marocain mais aussi des artisan·e·s orfèvres de sa ville natale d’Essaouira, sur la côte Atlantique. Usant de différentes matières, inventant “plusieurs solutions graphiques” et alternant les media (comme “les feuilles, les parois, les toiles, et les objets”), il est devenu “maître d’une cryptographie miniaturisée, à la fois très innocente et très troublante”, racontait Toni Maraini en 2003, d’après la galerie.
“Il a raconté la poésie des signes qui précèdent l’écriture, les signes de l’enfance des signes, les symboles d’un passé toujours présent dans la mémoire. Signes que le rêve murmure ou foisonnement tumultueux, on risque parfois de se perdre, on peut y faire naufrage. Mais Miloudi a toujours su trouver le chemin de la rigueur plastique et la beauté de la composition picturale. Poursuivie avec talent visionnaire et passion intériorisée, l’œuvre de Houssein Miloudi occupe une place importante et singulière dans le panorama de la peinture au Maroc”, disait-il de ce grand artiste.
Source: Le Matin, Konbini