Jamil Bennani

1963

Né le 22 juillet 1963, de l’union d’un peintre de la « première vague » marocaine et d’une interprète allemande, Jamil Bennani a grandi entouré d’Art et d’artistes.
Tout petit déjà, il apprivoise les couleurs, analyse les volumes et forge des objets. Il rêve de sculpter et de transmettre au monde les émotions qu’il a du mal à transmettre avec des mots.
A dix‐huit ans, déterminé à briser les convenances, nourrir sa passion et en faire son métier, il intègre l’institut Saint‐ Luc de Tournai, où il obtient en 1985, son diplôme de Maitre ébéniste, qu’il complète par un diplôme d’architecte d’intérieur et Designer à l’école Supérieure des Arts Modernes de Paris. Son travail, exigeant, empreint de liberté plastique et inspiré des équilibres graphiques, interroge et bouscule les traditions artisanales et culturelles, pour mieux en extraire l’essence. Une mise en lumière contemporaine, délicate et généreusement épurée, des savoir‐faire millénaires.
Mu par ce désir de créer des pièces originales quoique fonctionnelles, Jamil Bennani se réfère à la culture locale, au patrimoine, avec une vision résolument contemporaine. Une passion pour la matière qui ignore les frontières puisque les sources d’inspiration de l’artiste demeurent, outre les legs ancestraux, les émotions humaines et la nature ; notamment les galets aux formes ’’ sans limites’’, de l’aveu du sculpteur, qui « ne fait que réintégrer une œuvre déjà façonnée par le temps, pour y mettre de son art ».
Un travail de sculpture, doté de techniques de traitement de surface spécifiques : des subtilités de la laque, de la patine ou même de la pigmentation argent ou or. L’atelier de Jamil Bennani s’apparente à un laboratoire de chirurgie lourde, que dirige un praticien en quête continue de nouveaux traitements.
Le matiériste n’hésite pas à adjoindre d’autres matériaux tels que le cuir, le tissage ou encore l’aluminium, les cordages, les incrustations d’os ou même les pigmentations dorées. « Ni bois compressé ni artifice sophistiqué, il s’agit de sculpter la matière prise dans son état premier pour l’apprivoiser, lui donner une dynamique, une nouvelle vie sous un autre jour. » Jamil Bennani Le sculpteur n’hésite pas à faire usage de quelque éclairage discret et savamment intégré malgré ce penchant manifeste pour une monochromie encore sélective.

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