Kenza Benjelloun
Née en 1966 à Casablanca, Kenza Benjelloun ou Kenza a eu son diplôme de l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca en 1992. Elle part ensuite en France où elle décroche son diplôme d'arts plastiques de l'Ecole des Beaux-Arts (Aix -en- Provence) en 1995. Elle participe à plusieurs ateliers et part en résidence d'artiste à la «Cité des arts» de Paris. L'artiste, friande de nouvelles expériences, goûte aux plaisirs de l'art vidéo et marque une participation au Festival international d'art vidéo de Casablanca en 1998.
Elle crée également des installations telles «Nature contre nature» (1994) et «Nature et artifice» (1992).
Elle crée également des installations telles «Nature contre nature» (1994) et «Nature et artifice» (1992).
«C'est une quête permanente de soi, de ce silence tant convoité qu'on n'aura peut-être jamais l'occasion de retrouver…», c'est en ces mots bien décidés que présente Kenza Benjelloun sa démarche picturale. De prime abord, on est interpellé par cette simplicité troublante du travail chez Kenza.
Une sobriété apparente qui en cache une grande complexité du thème, du procédé et de l'approche en général. Aboutissement d'une quête picturale aux allures philosophiques, la monochromie est devenue pour l'artiste une réponse, une sorte de moyen d'atteindre le silence. Un concept qui habite l'âme de la peintre et hante ses toiles. Une impression qui se confirme en contemplant ses travaux.
La quasi-absence de formes précises, la couleur qui se fait unique, les mouvements répétitifs et muets… C'est un univers ouvert et cloisonné à la fois. Les quelques brèches qui échappent au pinceau nerveux laissent entrevoir ce débattement doublement acharné et désespéré. «Ma peinture est un travail sur soi, un travail qui va vers l'intérieur. Mon rapport avec la toile peut se définir comme un combat», philosophe l'artiste qui fait de son support un autre soi. La surface blanche devient alors miroir qui reflète son image, son conscient, son être. Cet être qu'elle n'a de cesse d'explorer, d'exalter et de faire basculer vers son authenticité originelle. Le rêve, le paradis perdu… cet espace impossible où l'être est libre d'être lui-même sans besoin de se parer de couleurs ou de masques pour détourner l'emprise de l'autre dans toutes ses représentations.
«La couleur n'est pas importante dans mon travail, c'est plutôt la signification de la monochromie et le poids du silence qu'elle génère qui m'importe et qui motive mon travail», analyse Kenza. Plus que la couleur, l'artiste aime à créer au niveau du processus. Si les teintes choisies, pas nombreuses d'ailleurs et se limitant au rouge, bleu et noir, n'ont pas une grande portée symbolique pour la peintre, la façon de les superposer, elle, définit bien leur sens.
«J'essaie d'aller vers une matière présente, concrète à travers la saturation», explique Kenza Benjelloun. Couche après couche, ses idées et ses émotions se dessinent sur la toile et en relief. On dirait une vision, un visage, une âme qui prend vie dans les sillons tracés par ce pinceau nerveux et tourmenté. «Je suis dans la surface !», cette affirmation tombe comme un couperet pour confirmer cette impression. Sans détour ni hésitation, l'artiste se définit, se reconnaît dans ses toiles… Dans chaque œuvre, elle sème une partie de son esprit, elle laisse une trace indélébile d'un passage fortuit mais marquant. Les tourbillons minuscules qui parsèment ses tableaux sont des témoins de la confrontation, de l'agitation et de la gestation artistique et spirituelle.
«Ce sont ma nervosité et mon émotion face à ce qui se trame dans mon esprit qui se concrétisent et prennent forme», ajoute l'artiste. Toujours placée sous l'introspection, la peinture de Benjelloun porte inévitablement les traces de cette confrontation violente. Même si l'artiste s'en défend vivement, le rouge, couleur belliqueuse par excellence, domine chez elle et remplit l'espace par son énergie et sa force. Le contraste, invité enfin dans ses tableaux, crée cette dynamique et donne libre court à une gestuelle fébrile.
Le noir, qui fait des apparitions furtives, laisse des traces qui rappellent des déchirures, des blessures béantes qui implorent une consolation quelconque. Le pinceau saura-t-il dire ce que les mots n'arrivent pas à formuler? Pourra-t-il affranchir l'être de tous ses tabous? La peinture sera pour Kenza Benjelloun une façon d'affirmer sa subjectivité, de dire le caractère unique de tout un chacun et enfin de faire parler le silence de l'«individu» tourné vers lui-même.
Une sobriété apparente qui en cache une grande complexité du thème, du procédé et de l'approche en général. Aboutissement d'une quête picturale aux allures philosophiques, la monochromie est devenue pour l'artiste une réponse, une sorte de moyen d'atteindre le silence. Un concept qui habite l'âme de la peintre et hante ses toiles. Une impression qui se confirme en contemplant ses travaux.
La quasi-absence de formes précises, la couleur qui se fait unique, les mouvements répétitifs et muets… C'est un univers ouvert et cloisonné à la fois. Les quelques brèches qui échappent au pinceau nerveux laissent entrevoir ce débattement doublement acharné et désespéré. «Ma peinture est un travail sur soi, un travail qui va vers l'intérieur. Mon rapport avec la toile peut se définir comme un combat», philosophe l'artiste qui fait de son support un autre soi. La surface blanche devient alors miroir qui reflète son image, son conscient, son être. Cet être qu'elle n'a de cesse d'explorer, d'exalter et de faire basculer vers son authenticité originelle. Le rêve, le paradis perdu… cet espace impossible où l'être est libre d'être lui-même sans besoin de se parer de couleurs ou de masques pour détourner l'emprise de l'autre dans toutes ses représentations.
«La couleur n'est pas importante dans mon travail, c'est plutôt la signification de la monochromie et le poids du silence qu'elle génère qui m'importe et qui motive mon travail», analyse Kenza. Plus que la couleur, l'artiste aime à créer au niveau du processus. Si les teintes choisies, pas nombreuses d'ailleurs et se limitant au rouge, bleu et noir, n'ont pas une grande portée symbolique pour la peintre, la façon de les superposer, elle, définit bien leur sens.
«J'essaie d'aller vers une matière présente, concrète à travers la saturation», explique Kenza Benjelloun. Couche après couche, ses idées et ses émotions se dessinent sur la toile et en relief. On dirait une vision, un visage, une âme qui prend vie dans les sillons tracés par ce pinceau nerveux et tourmenté. «Je suis dans la surface !», cette affirmation tombe comme un couperet pour confirmer cette impression. Sans détour ni hésitation, l'artiste se définit, se reconnaît dans ses toiles… Dans chaque œuvre, elle sème une partie de son esprit, elle laisse une trace indélébile d'un passage fortuit mais marquant. Les tourbillons minuscules qui parsèment ses tableaux sont des témoins de la confrontation, de l'agitation et de la gestation artistique et spirituelle.
«Ce sont ma nervosité et mon émotion face à ce qui se trame dans mon esprit qui se concrétisent et prennent forme», ajoute l'artiste. Toujours placée sous l'introspection, la peinture de Benjelloun porte inévitablement les traces de cette confrontation violente. Même si l'artiste s'en défend vivement, le rouge, couleur belliqueuse par excellence, domine chez elle et remplit l'espace par son énergie et sa force. Le contraste, invité enfin dans ses tableaux, crée cette dynamique et donne libre court à une gestuelle fébrile.
Le noir, qui fait des apparitions furtives, laisse des traces qui rappellent des déchirures, des blessures béantes qui implorent une consolation quelconque. Le pinceau saura-t-il dire ce que les mots n'arrivent pas à formuler? Pourra-t-il affranchir l'être de tous ses tabous? La peinture sera pour Kenza Benjelloun une façon d'affirmer sa subjectivité, de dire le caractère unique de tout un chacun et enfin de faire parler le silence de l'«individu» tourné vers lui-même.
Source: Le Matin
Expositions Collectives
> 1999 «création au féminin». Galerie bab Rouah
> 1999 «L'objet et le ludique». Groupe zéfir. Institut Cervantès
> 1998 «Dé-visages» avec Ahmed Rachidy. Espace El Wacety. Casablanca
> 1997 «Dé-visages» avec Ahmed Rachidy. L'Institut français de Fès
Distinctions
> 2000 : 2e prix concours «Piensar con las manos». Institut français de Casablanca.
> 1998 : séléctionnée avec Ahmed Rachidy. Festival d'art vidéo de Manosque. France
> 1995 : 2e prix. Concours Wafabank «Jeune peinture Marocaine». Casablanca.
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