Lotfi Yacoubi

1962

Né à Oujda le 20/06/62


Professeur d'arts plastique à Oujda. Ex président de l'association de l’association des plasticiens du Maroc oriental et de l’association Communication et création artistique du Maroc Oriental, Oujda.
Membre de l’association internationale des Arts Plastiques A.IA.P UNESCO.
Étude artistiques, École des beaux arts de Tétouan, centre pédagogique Régional de Tanger.
Exposition collectives et personnels depuis 1975 au Maroc, Algérie, Tunisie, Espagne, France.
Organisation du festival magrébin d’art plastique à Oujda.
Organisation d’échange entre peintres marocains et Tunisiens.
Réalisations de synographies.
Réalisations des couvertures de livres pour poètes et écrivains.
Animation d’atelier d’arts plastiques à la faculté de lettres et science Oujda.
Membre de jury aux festivals de théâtres Oujda.
Réalisations de peintures murales et sculptures dans des établissements scolaires. 

Critiques
Lotfi Yacoubi, le pinceau bleu
• special albayane.press
30 août, 2018 - 10:03


Il croit fermement à l’utilité de l’art pour le développement des sociétés. Pour lui, la création artistique dans toutes ses formes expressives n’est pas une question de luxe, loin s’en faut ! Il s’agit plutôt d’une nécessité impérieuse, qui distingue les nations civilisées des peuples incultes. En termes plus clairs, la négligence de cette dimension fondamentale de l’identité humaine ne fait que plonger les peuples dans la violence et le désespoir le plus profond, souligne-t-il avec insistance.
Né le 20 juin 1962 à Oujda, Lotfi est issu d’une famille cultivée dont les parents
travaillaient dans le secteur de l’enseignement.

Depuis l’âge de l’alphabet, Lotfi Yacoubi adorait reproduire les visages de son entourage, recréer à sa manière les lieux et les espaces de son milieu immédiat sur son cahier à dessein. «Ce fut pour moi plus qu’une manière d’occuper mon temps libre. Ce fut un moyen pour exprimer les rêves de l’enfant qui est en moi», note-t-il.
L’enfant de la rue Berqa se rappelle encore de son instituteur Mehdi à l’école primaire Ibnou Hazm. D’ailleurs, c’est ce dernier quia réveillé en lui de l’amour de la peinture, confie-t-il à Al Bayane. «Ce fut la séance de cours qui m’intéressait le plus. Nous étions amenés à voyager dans un autre monde. Bref, nous étions comblés de bonheur», raconte-t-il.
Après avoir obtenu son brevet, l’enfant d’Oujda va s’inscrire dans la branche «sciences expérimentales» au Lycée Abdelmoumen. Trois mois plus tard, il décide d’agir contre la volonté de ses parents pour se consacrer à sa passion. Ainsi, il abandonne les études pour rejoindre Institut National des Beaux-Arts à Tétouan où il se fait influencer par l’artiste-peinte, Ahmed Ben Yessef. En fait, c’est à partir de là qu’il va approfondir ses connaissances en matière de l’art plastique et s’ouvrir davantage sur de nouveaux horizons. Notre interlocuteur se dit très impressionné par le courant réaliste et impressionniste, notamment Claude Monet, Edouard Manet ou encore Auguste Renoir. Une telle admiration s’explique par le fait que ce courant brise les règles d’orthodoxie, offre plus de liberté et marque une rupture avec ce qu’il a désigné de conformisme académique, précise-t-il. Art et société : un fossé abyssal. Aujourd’hui, les toiles de Lotfi Yacoubi font le tour de plusieurs pays de la Méditerrané. Sa touche artistique si singulière, portant l’empreinte d’unassemblage de couleurs versant plus dans le bleu, lui a confié le statut d’un artiste confirmé parmi les siens.
En fait, les œuvres artistiques de Lotfi Yacoubi s’articulent dans leur majorité sur
l’existence de l’être humain dans tous ses états, ses souffrances, son malaise…
«Le malaise c’est la source de toute création de l’artiste», souligne-t-il. En termes
plus clairs, c’est une source de motivation pour l’artiste, qui par un devoir moral, se trouve toujours en quête du sublime.
Le secret des tableaux de Lotfi Yacoubi réside dans sa touche forte et expressive, stimulée par la couleur bleue, qui est synonyme de rêve, clarifie-t-il. Cela étant, ses œuvres sont un mélange subtil entre rêve et réalité.Comme quoi, sans rêve, on ne peut pas aller de l’avant. D’ailleurs, « le rêve demeure le moteur tout changement, vers un demain meilleur, laisse-t-il entendre. Il faut dire que le travail de notre interlocuteur «concrétise les contradictions dans un style de l’existentialisme sartrien, il est observé par l’isolement de l’homme dans un monde dont les choses sont accessibles seulement à travers leurs apparences», comme le souligne l’auteur, Hamid Irbouh, dans son essai intitulé «Lotfi Yacoubi ; Ambiguity as significance»

Professeur au collège Sidi Maâfa, Lotfi est connu par son tempérament plus ou moins réservé, préférant partager son temps entre l’atelier et ses cours.
Pendant son temps libre, il aime aller au parc Lalla Meriem afin de se ressourcer et contempler la beauté de la nature en attendant des jours meilleurs, relate-til.
L’enfant d’Oujda regrette vivement le fait que les beaux-arts n’occupent pas une place prépondérante dans les programmes scolaires et le faible intérêt des générations actuelles à cette discipline, perçue par eux comme quelque chose de secondaire. «Entre l’artiste et la société, il existe un fossé abyssal», note-t-il, non sans amertume. Cela est dû, explique-t-il, à un processus de socialisation défaillant et une vision péjorative du rôle de l’art dans notre société », déplore-t-il.

Khalid Darfaf

L’élément essentiel de son inspiration picturale est souvent l’étoffe drapée, genèse de ses œuvres. Deus chromatiques de bleu- ou prédomine le bleu touareg s’affrontent et s’unissent pour une coalition remarquable qui procure le relief recherché. La technique de Lotfi YACOUBI est particulière. Il réalise d’abord des fonds à l’huile sur lesquels se détachent des personnages réalisés à la peinture acrylique. L’apport de matière tel que le sable pour le fond de la toile ou encore de morceaux de tissus tente de moderniser les créations. Le regard des personnages de sensibilité locale se perd souvent dans un horizon que l’on devine restreint, leurs contours ombrés se projetant sur le décor, pour y indiquer certaines limites. Lotfi YACOUBI représente ainsi une certaine rébellion assouvie de toute agressivité. Les rêves demeurent malgré les restrictions d’évasion.

 Galerie Art et culture Saint marcel France mai 2004

Dés le premier coup de foudre, nous constatons que toutes les peintures de Lotfi
ont ce caractère de rêve. Ce monde ainsi créé par son imagination est purement
subjectif.
L’excès du bleu (écart hyperbolique) en fait une véritable vision cauchemardesque
produite à la limite de la dépression et de la folie.
Cet aspect morbide n'épargne aucun élément : le personnage le premier, suivi de l'étoffe et viennent après le mur et la calligraphie qui ne paraissent affectés qu’à moitié. Il semble qu'il y a quelque éclaircie grâce à ces deux éléments fort heureusement. Extrait de (La couleur d'ONEIROS, Approche analytique de la peinture de
Lotfi YACOUBI) ALI ADRAI
Dans la peinture de YACOUBI le vide n’est pas quelque chose de vague ou d’inexistant, Mais un élément emmiasmer dynamique. C’est une dimension essentielle, un lieu d’équilibre des souffles vitaux, un espace ou peut s’atteindre une vraie plénitude. C’est peut-être a partir de ce vide que le peintre esquisse une approche totalisante de l’univers. ce silence instaure une communication directe avec les choses ; le cœur du peintre s’exprime dans cet espace . Oui, chez YACOUBI le vide n’est pas une présence inerte ; il est parcouru par des ondes qui relient le monde visible a un monde invisible. Il pousse le spectateur a un exercice de recueillement.

 Alain Billy

((...la prédominance de la palette bleue est aussi expressive. C'est la couleur la
plus calme de la gamme spectrale des couleurs, C'est la couleur qui est la plus réfléchie
de la nature -le ciel, l'eau- C'est aussi la couleur du crépuscule ou du jour par un ciel couvert..)) « Le mure, l’étoffe et le ciel montrent la même qualité tactile. La réalisation du mur représenté est distincte de celle du ciel seulement parce que le mur est ombré dans son contour rectangulaire. Même l’étoffe drapée imite les couches des nuages et la surface du mur. Le ciel n’est pas simplement l’arrière plan, son écho se reproduit dans le trait architectural et dans l’étoffe. Cette homogénéité a la fonction de dématérialiser visuellement la matière, de la rendre moins physique ». « Le ciel sombre et énergique de ses tableaux est vigoureusement expressif, il donne du pouvoir aux images et les rend allégoriques en fonctionnant comme un signe et à travers lui d’autres signe peuvent être lus. C’est un miroir qui révèle un autre texte.. »
« La prédominance de la palette bleue est aussi expressive. C’est la couleur la plus
calme de la gamme spectrale des couleurs. C’est la couleur qui est facilement le
plus réfléchie de la nature –le ciel, l’eau- c’est aussi la couleur du crépuscule ou du jour par un ciel couvert ..» « les compositions de figures humaines sont de trois catégories ; celle avec les êtres humains, celles avec les êtres humains complètement drapés, celles ou les êtres humains sont suggérés comme dans le cas ou l’habit est arrangé comme s’il avait été mis à part, attendant d’être porté sur la tête ou l’épaule de quelqu’un.. »

Traduction en français d'un extraits de "The art of Lotfi YACOUBI" Essai de Gary SHERMAN, New YORK

"...Encore les vêtements et leur plis ont une double fonction. D’une part, ils
permettent au sujet une identité à l'intérieur du tissu social. Mais, d'autre part ils cachent tous les détails qui pourraient permettre une investigation profonde de son individualité, les vêtements relèvent le sujet seulement pour le cacher, Ils sont composés en termes de structure interne de la peinture..."
« En examinant ces figures (personnages) on contemple les circonstances aussi bien que les notre. Nous somme invités à lire leurs histoires dans leurs faces et leurs habits »

« Le travail de YACOUBI concrétise les contradictions (personnifie) dans un style
de l’existentialisme sartrien, il est observé par l’isolement de l’homme dans un monde dont les choses sont accessibles seulement à travers leurs apparences.. »
« Ses figures sont gracieuses, parce qu’elle sont action pure et sinistres à cause du vide qui les entoures du néant, accomplissent une existence en nous évitant et en nous Mystifiant.. »
« ..La couleur bleue ajoute une morbidité à l’atmosphère dense en la chargeant Psychologiquement, et soulignant une tension entre la peinture comme idée et l’image Comme moyen illustré, la représentant.. »
« Son étude dévouée de la figure humaine aux niveaux social, psychologique et Esthétique, transmet le même genre de recherche dans les trois grandes questions (Souviens-toi Paul Gauguin, D’où venons-nous? Que somme-nous ? Où allonsnous?)

Traduction en français d'un extraits de "Lotfi YACOUBI; Ambiguity as significance" Essai de Hamid IRBOUH, New YORK

L'itinéraire d'un Artiste

LOTFI YACOUBI est un Artiste-Peintre qui fait parti d'une génération d'Artistes Marocains confirmés. Ses Maitres Enseignants, sont des hirreties des impressionnistes et du Maitre Artiste-Peintre Espagnol Don Mariano Bertutchi, Fondateur de L'Ecole Nationale des Beaux-arts de Tétouan en 1945. Ce connaisseur et passionné du Maroc, fut également le conservateur de la vielle ville de Tétouan (la médina). Actuellement, elle est considérée Patrimoine mondial de L'Unesco. en effet de par son charme fascinant, elle continue de séduire et d'inspirer des artistes et des écrivains du monde entier. L'atmosphère magique qui se dégage de ses paysages et de la vivacité de ses couleurs, offre une ambiance riche d'inspirations pour les Peintres. Claude Monet, le grand maitre impressionniste, de son retour du Maroc, dira plus tard que, sa lumière et ses paysages, l'auront prépare à l'impressionnisme. C'est dans cette source de couleurs ,que Lotfi yacoubi a fait ses études d'art avec d'autres camarades de passion des années 80, dans un climat de cordialité et d'amitié. et dans ce contexte que les études étaient basées sur une formation académique stricte.

Le travail sérieux du métier était de rigueur, le médiocre ou "la sottise "plastique n'avaient pas leur place au sein de l'institut. les maitres enseignants de l'époque, transmettaient leur savoir faire, rien qu'avec un simple regard ou un petit geste, suffisait à déclencher le déclic, ainsi s'installait une complicité espiègle entre Maitre et Etudiant. Je me rappelle encore bien, lorsque Mohamed Sergheni premier directeur de l'école dés l'indépendance, nous disait à titre d'anecdote: " c'est ici qu'il faut apprendre le métier, et ce n'est pas ailleurs!" et c'est bien plus tard, que j'avais compris qu'il avait raison. En effet, de nos jours le métier , malheureusement n'a plus d'importance chez "les artistes" contemporains. les règles de l'art sont devenue une chose ringard! résultat la porte est ouverte à tout les intrus qui inventent des choses étranges vide de tout sens et qui ne parlent qu' à elles mêmes, et n'a aucun message sauf celui de l'imposture et la mensonge à l'image des médiats qui les propagent. Heureusement, il existe encore de l'autre cote de la rive, des artistes authentiques qui font vivre l'art , par la création d'œuvres profondes et sensibles, qui parlent aux gents dans une langue universelle, des œuvres qu'on peut toucher, écouter et voir. Il y a plus qu'un siècle Paul Cézanne disait déjà:" On voit un tableaux tout de suite, ou on le voit jamais. les explications ne servent arien... tout cela, ce sont des à peu prés."

Abdellatif Zeraidi 

Expositions collectives

Maroc
-2015 Printemps des arts plastiques Agadir
- 2013 échanges Maroc/Tunisie
- 2012 Festival rencontre des cultures, Tunis
- 2011 Festival maghrébin d'art plastique, Tanger
- 2008 Festival maghrébin d'art plastique, Oujda
- 2007 Festival maghrébin d'art plastique, Oujda
- 2001 Fada anas, Casablanca
- 2000 musé Belghasie, Salé
- 2000 musé sacré, Fès
- 1999 fada al Maghara, Taza
- 1996 fondation, Oujda
- 1996 2ém printemps des arts plastiques, Agadir
- 1996 faculté de droit a l'occasion du 2ème concours panafricain de procès fictif des droits de l'homme. Oujda
- 1996 instituts français de l'oriental, Oujda
- 1994 instituts loupés de Véga, Nador
- 1984 Bâb Rouah, Rabat
- 1975 bureaux de tourisme, Oujda

Algérie
- 1992 maison des jeunes, Maghnia (Algérie)
- 1992 maison de culture Oran (Algérie)
-1992 maison de culture Tlemcen (Algérie)
-1989 2ème biennale des arts plastiques de la ville d'Alger 2ème prix. Alger (Algérie)

Espagne
- 1998 Malaga Espagne
France
-2001 galerie arts et cultures St. marcel France

Expositions personnelles 

Maroc
- 2007 institut Français Oujda
- 2006 Musé Municipal Agadir
- 2002 centre culturel français Au profit des enfants cancéreux ( de l'hôpital Al Farabi Oujda) en collaboration avec l'association de donneur de sang du même hôpital. Oujda
- 2001 Galerie CDG Au profit des enfants abandonné (centre la Princesse Lalla Meryem) Rabat
- 2000 centres culturels d'Allemagne, Rabat
- 1996 fondations, Oujda
- 1996 galeries Bertoutchi, Tétouan
- 1996 galeries Artomania, Agadir
-1994 bclec Oujda
- 1992 centres culturels français, Meknés
- 1991 clubs de tennis, Oujda
- 1990 centres culturels français, Tanger
- 1990 carrefours des livres Maarif, Casablanca
- 1988 centres culturels français, Fès
- 1974 Collège Allal fassi, Oujda

Algérie
- 1992 maisons de culture Tlemcen
France
-2007 galerie arts et cultures St. marcel France
-2004 galerie arts et cultures St. marcel France
-2002 galerie arts et cultures St. marcel France

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