Meryem El Alj est diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Tétouan et de l'Ecole de Nîmes.

L'artiste  indique que ses œuvres sont empreintes d'une dynamique permanente et traitent de façon récurrente une même forme, sujet central de son œuvre, ce qui lui donne une multitude de possibilités, de prétextes à la peinture et à une recherche qu'elle approfondit avec obstination et sensibilité.

La peinture est le point de départ et à partir de là, elle constitue un alphabet avec lequel elle va composer. Peindre au début, puis récemment découper des papiers, du bois, des miroirs, des plexiglass pour jouer avec les matières, les couleurs, les transparences, les reflets, la lumière et l'ombre, a dit l'artiste.

La forme elle-même dans des jeux de superposition pour occuper et habiter l'espace se fait chorégraphie. Dans ses bois peints, elle donne le cadre, définit le contour et par la même offre une liberté à la peinture, libère une énergie et nous amène ailleurs, au-delà dans la peinture même.

Cette liberte de l'artiste est donnée à celui qui regarde. Elle ouvre les possibilités à celui qui voudra prendre le temps de regarder, de s'imprégner, d'entrer dans le jeu et à celui qui saisira ce prétexte à la contemplation.

Dans un témoignage, l'artiste Fouad Bellamine a dit que les toiles de Meryem El Alj s'organisent en grands pans de couleurs, fragments d'un espace universel ou d'une silhouette à peine reconnaissable, palimpseste dont seule l'artiste a le secret et que sa mémoire fait ressurgir de son passé pour le refouler sous les recouvrements de couches transparents de peinture. 

Riche de ses acquis à l'école des Beaux-arts de Nîmes auprès d'artistes professeurs comme Alain Clément ou Claude Viallat, notre jeune artiste étonne déjà par le nombre de peinture qu'elle a exécutées depuis son retour au Maroc, affirme Bellamine. 

Source: Le Matin