Mohamed Nabili
Né en 1952 à Benslimane, Mohamed Nabili suit les cours de l’Ecole des arts appliqués de Casablanca (1973) et part en France où il poursuit sa formation à l’Ecole d’art et d’architecture de Marseille de 1973 à 1976. Il enseigne à l’Ecole des Beaux-arts d’Aix-en-Provence jusqu’en 1980. Nabili entreprend une recherche sur les tatouages qui le mèneront au sud du Maroc et au Pérou. En 1992, il revient vivre au Maroc et se consacre à la peinture. Cet artiste organise des interventions plastiques, réalise des fresques avec les enfants à l’hôpital d’enfants CHU de Rabat et à Marrakech. En 1996, il crée la Fondation Nabili pour l’imaginaire de l’enfant. Nabili a exposé depuis fin des années 1970.
Il est décédé le 5 février 2012.
Ayant maîtrisé les différentes techniques en céramique, installation, graphisme, peinture, Nabili axe ses recherches sur l’élaboration d’un langage pictural qui rend compte du savoir-faire appris ailleurs et d’une tradition artistique empruntée à ses racines culturelles. Mais loin de se confiner dans les limites réductrices de sa propre culture, le plasticien s’ouvre sur d’autres perspectives pour se faire ensuite vecteur de tous les éléments qu’il a emmagasinés.
Proposant une lecture contemporaine et universelle des thèmes qui l’habitent : la trace, le signe, la mémoire, la composition, la couleur…, il explore les formes des arts populaires et de la calligraphie, restructure leurs signes, dégage leurs symboles, met en valeur le fondement de leurs relations avec les hommes ainsi que le cheminement qu’ils opèrent dans l’inconscient collectif.
Nabili exploite plusieurs supports, utilise des matériaux variables. Les formats eux aussi vont du plus petit au plus grand, à l’affût des traces, des allusions.
Les oeuvres de Nabili déplient, dans la concrétude de la matière/sable et dans le foisonnement des signes, une vaste poésie de l’espace et du paysage. Sa matière fétiche est le sable, de multiples textures, de différentes origines, mais toujours saharien dans sa matérialité physique et dans sa puissance symbolique. Il est modelé, creusé, incisé de signes, de symboles et de caractères alphabétiques du tifinagh, et nourri de pigments vifs.
«Pour moi, le désert c’est d’abord une philosophie, précisément la philosophie de l’essentiel… En fait, mon travail n’est qu’une fenêtre sur le désert.
(Mohamed Nabili)
(Mohamed Nabili)
Source: Babelfan
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