Mustapha Boujemaoui
Natif d’Ahfir, dans la province d’Oujda, Mustapha Boujemaoui a fait l’École nationale des beaux-arts de Tétouan (1969 à 1972), avant de s’inscrire à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, puis terminer sa formation artistique à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Ses études universitaires en sciences de l’art ont été couronnées par un DEA en arts plastiques à la Sorbonne Paris 1. En 1982, Mustapha Boujemaoui retourne au Maroc et exerce la fonction d’enseignant des arts plastiques dans un lycée à Oujda, puis en 1988 à l’Institut supérieur des arts dramatiques à Rabat, au Centre pédagogique régional de Rabat et à l’École nationale d’architecture de Rabat. Il a commencé par s’intéresser aux thèmes du voyage, du déplacement, de l’écoulement du temps, avant de multiplier les supports de son art et les matériaux qu’il interroge. Deux concepts fondent son œuvre : la transparence et la répétition. Son brillant parcours lui a valu d’être distingué, en 1995, par le Prix Unesco pour la promotion des arts. Ses œuvres font partie de plusieurs collections au Maroc, le ministère de la Culture, la Fondation ONA, la Caisse de Dépôt et de Gestion, le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.
Le verre revêt l’apparence d’un tourbillon, d’une chaise, de lèvres ou encore d’un corps humain. Boujemaoui peint ou colle des grains de thé de façon à configurer un verre auquel il donne de la transparence. Il est l’un des rares artistes-peintres au Maroc à avoir réussi une transition entre la peinture et l’art contemporain. Le regard que Boujemaoui pose sur le thé est chargé d’un référent culturel et non folklorique et sa perception du verre renvoie à un rythme et à la notion de circularité de la vie. Dans ses toiles, l’artiste-peintre utilise le «papier journal» non seulement comme un fond de travail pour présenter le thé sur son tableau mais également comme un composant à part entière de la toile. Pour Boujemaoui, ces typologies de verres de thé sont l’expression picturale d’une identité, d’un référentiel culturel puissant qui ne cesse de prendre plusieurs formes sur la toile.
Boujemaoui reprend souvent d’anciennes toiles. Dans cette série, il y a des œuvres commencées en 1998 et terminées en 2008. En effet, les principales expositions personnelles qui ont marqué le parcours de Mustapha Boujemaoui : «Les caravanes», «les jardins imaginaires», «Picto journal», «Les blessures», «Les papiers froissés», «Dessins et peintures», «Les travaux parisiens». Parmi ces principales expositions collectives, on cite : «Regards méditerranéens», «Cent ans de peinture au Maroc», «Visions actuelles», «Reflet nomade», «Pavillon marocain», «Coups de cœurs» et bien d’autres. Né en 1952, Mustapha Boujemaoui est diplômé de l’Ecole nationale des beaux-arts de Tétouan, de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et de l’Ecole nationale des beaux-arts de Paris. Après son retour au Maroc en 1982, l’artiste enseigne l’expression plastique et les sciences de l’art dans la section d’arts plastiques du lycée technique d’Oujda.
En 1988, il est professeur d’arts plastiques à l’Institut supérieur d’art dramatique de Rabat. Mais l’artiste ne se limite pas à ses occupations académiques, il obtient le prix Unesco 1995 pour la promotion des arts. Puis, dans le cadre de la coopération franco-marocaine, il bénéficie d’une bourse de neuf mois du gouvernement français et d’un atelier de la Fondation Hassan II à la Cité internationale des arts de Paris. Un séjour prolifique qui va permettre à Boujemaoui de réaliser plusieurs séries de petits formats où il utilise des matériaux légers.
Source: Aujourd'hui le Maroc, Le Matin
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