Le critique d'art Abdelhamid Ben Daoued dit: "Les œuvres de Mustapha Snoussi sont toujours basées sur la condensation, le chevauchement et la plénitude, qui dévore souvent l'arrière-plan de la peinture, de sorte qu'il est difficile de compter le nombre de formes et de lettres présentées dans le tableau vu leur densité, entrelacement, extension et leur profondeur."
Snoussi a déclaré dans son entretien avec Al-Arabiya.net : "J'ai choisi de travailler sur la lettre arabe, car elle me procure une sorte de liberté, de spontanéité et de mouvement, et elle a différentes formes.", ajoutant que la lettre arabe est toujours son point de départ et qu'il ne part pas à l'improviste.
Il a souligné que la lettre est pour lui un moyen et non une fin en soi, à travers lequel il peut obtenir des formations à dimension spirituelle et une intimité unique à travers lesquelles il exprime sa vision du monde et des choses.

L'artiste a expliqué que son travail sur la lettre arabe s'inscrivait dans le cadre de son parcours artistique, qui s'étend sur environ 40 ans, au cours desquels il a essayé différentes techniques qui se sont concrétisées dans diverses œuvres.

Il a travaillé sur des miniatures, des décorations et des signes, de sorte que la lettre apparaisse dans une très petite zone du tableau, qu'il décrit comme un style concis, traitant la lettre en tant que peintre non en tant que un calligraphe. Plus tard, la lettre  prend une dimension de mouvement spontané sans planification préalable fermenté dans l'esprit, ajoute Snoussi.

L'artiste tient à donner à la lettre sa dimension cosmique à travers des formations abstraites colorées en peinture comme en sculpture, lui donnant une troisième dimension qui s'exprime.

Dès son enfance, Snoussi s'intéresse à l'écriture de lettres et à leur décoration. Dans sa jeunesse, Snoussi apprend la photographie, l'emballage, la retouche et la coloration d'images en noir et blanc aux mains du peintre et calligraphe Mohammed Barrada.

À l'âge de 18 ans, Snoussi fait la connaissance de l'orientaliste français "Vincent Montai", peintre, chercheur, écrivain et traducteur de "Rubaiyat Al-Khayyam", Snoussi le considère comme le père spirituel.

Cette personnalité l'a soutenu dans son parcours artistique, et l'a enrichi académiquement après avoir intégré le Département de Génie Civil Architectural à Casablanca, où il a travaillé comme technicien, après, il a poursuivi ses études supérieures en France à l'Institut Supérieur d'Urbanisme de l'Académie de Paris. , puis à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts.

Snoussi a réalisé sa première exposition personnelle en 1981 à Paris. Il se consacre entièrement à la création artistique en organisant des expositions individuelles et collectives et en participant à plusieurs manifestations internationales de sculpture sur glace, neige, bois et matériaux divers.

Il reçoit plusieurs prix en Europe et en États-Unis, où il a choisi de s'installer pour une période de 20 ans. Il y réalise plusieurs expositions personnelles, pour revenir au Maroc en 2010 sans perdre son lien avec l'Amérique au niveau de l'organisation d'expositions.