Redouane Dallouli

1966

Né en 1966 à Casablanca vit et travaille à Marrakech, après le baccalauréat en art plastiques.
L’œuvre de l’artiste-peintre Redouane Dallouli

L’abstraction, valeur d’engagement pour la liberté créative
Dans un réseau de verticales et d’horizontales que renforce la structure et les
formes notamment le triangle dans sa dimension philosophique, l’artiste-
peintre marocain Redouane Dallouli insère une infinité de taches de couleur.
Chaudes comme le rouge, le jaune et l’orangé, froides comme le bleu, elles
donnent du relief à l’espace à deux dimensions et créent une atmosphère de
grande poésie. Ce natif de Casablanca en 1966 lauréat d’une école de
communication section graphisme à Marseille considère l’abstraction
impressionniste qui caractérise ses oeuvres comme une valeur d’engagement
pour la liberté créative.
Dans ses travaux, Redouane Dallouli qui vit et travaille à Marrakech s’éloigne
de la représentation du monde pour mieux être à son unisson et mieux
exprimer, avec les seules ressources du vocabulaire plastique (lignes, formes,
couleurs) ses états d’âme et l’étendue des sensations et des émotions qu’il
éprouve à son contact. Le traitement de la matière picturale, tout en
vibrations, contribue tout entier à l’élaboration de la forme. Son œuvre prend
alors un caractère contemplatif tout à fait prémonitoire. Imprégné de culture
occidentale, notre artiste, à l’instar, de nombreux artistes et écrivains
maghrébins, se révèle en lui une prédisposition au mysticisme. Son pouvoir
créateur prend alors sa source dans la méditation.
Des taches de couleur isolées, qui forment ensuite de petits ensembles qui
contrastent avec le fond, des plans apparaissent où prennent place des reliefs
qui s’ouvrent sur l’horizon du ciel. Ces compositions sont devenues des lieux de
mémoire ou lieux mythiques où se trouve inscrite, son identité culturelle,
témoignage des premiers pas qu’il accomplit sur la voie de la sagesse. Ils sont
de nature symbolique.
En parfait minimaliste, Dallouli élimine tout ce qui pourrait servir de critère
signalant qu’une production est artistique afin d’inciter à repenser à ce qui fait
qu’une œuvre d’art est art. Au lieu de découper plastiquement le matériau,
c’est plutôt le matériau qui découpe l’espace pour le rendre fluide. Ses œuvres
minimales aux formes semi-géométriques, modules qui peuvent être
assemblés selon différentes combinaisons, expliquent sa prise de conscience de
l’importance de l’horizontalité et de la verticalité et le cercle pour ainsi
exprimer la place de l’individu dans l’univers. Sa place à l’horizontale vis-à-vis
de la société, au vertical entre lui et Dieu et circulaire entre lui et lui-même.
D’aucuns attribuent également à cette expérience de travail où notre artiste
fera des unités modulaires simplement juxtaposées en une stricte obéissance à
la loi de la gravité. Cette loi doublée de l’usage du triangle prouve que dans sa
démarche picturale originale, Dallouli accorde une haute importance à
l’équilibre rythmique qui manifeste son dynamisme d’exécution sur toile ou sur
papier.
Loin des diktats du marché, Dallouli, lui, cherche à célébrer l’unité de la
matière et de l’esprit, mais l’esprit est bien ce qu’il aspire à retrouver en lui.
Peu à peu ses oeuvres s’épurent et les ensembles colorés se font plus rares. Un
univers mis à nu se dévoile et s’ouvre de proche en proche vers l’infini. Cet
univers minéral, sans limites, est bien une métaphore de ce que l’on a appelé le
«désert intérieur». Dans ses œuvres les plus intériorisées, il parvient encore à
un plus haut degré d’abstraction impressionniste et il semble déjà percevoir
l’espace « cosmique ».
Certes, ce plasticien chevronné ne s’est pas interdit de traduire dans son
œuvre d’autres états d’âme que la sérénité, d’avoir d’autres sujets d’inspiration
et d’avoir recours dans à autant de vocabulaires plastiques, de choix de formes,
de couleurs et de matières que son goût de la recherche et le plaisir de peindre
lui ont suggérés. Mais son projet pictural se confond bien, pour l’essentiel, avec
sa démarche spirituelle.
En témoignent ses œuvres récentes qui s’inscrivent dans une logique de
continuité dans la rupture. En somme, ces travaux se profilent comme le fruit
de plus de trois décennies d’une quête intérieure en vue d’allier les sentiers
nouveaux du volume et l’éclat du jaillissement de sa palette si riche mais
également de ses recherches plastiques. Tout cela se bouscule sur la toile en
voisinages inattendus, suscitant chez le spectateur la surprise et le
questionnement. Le rapprochement est tantôt éloquent, tantôt obscur, jusqu’à
ce que l’effort soit fait de se laisser inviter dans cet univers et de s’en
imprégner. Dans ses travaux, il cultive un lâcher-prise qui autorise à sa création
de remonter de l’obscurité jusqu’au grand jour. De son côté, le contemplateur
s’aperçoit immédiatement les possibilités de notre artiste de guider
méthodiquement son imagination pour faire quelques pas dans les territoires
infinis de la création.
Ayoub Akil
  • Etudes supérieures en communication visuelle option graphisme.
  • Plusieurs expositions au Maroc, France et Italie.
  • Complexe culturel sidi belyoute à Casablanca
  • Office de tourisme à Marrakech
  • Galerie Othello à Essaouira
  • Association Marseille accueil
  • Galerie la galerie au luxembourg
  • Galerie Bab Doukkala à Marrakech
  • Maison d'été à Marrakech
  • Dar Saida à Marrakech

 

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