Roman Lazarev

Ils sont nombreux à être nés au Maroc ou à y avoir vécu longtemps pour être tombé sous son charme. La liste est longue, en effet, et contient des noms qui ont plus ou moins marqué l'histoire.
Roman Lazarev, natif du Maroc, voilà presque un demi-siècle a, lui, intériorisé le Maroc, ses splendeurs et ses lumières à sa manière. Sans verser dans un orientalisme exotique, il a approché ses thèmes avec autant de tendresse que de finesse.
Certes, les cours des Beaux-Arts à Rabat, ses études d'arts plastiques à Casablanca et son passage à Paris où il a rencontré Bobot, un mordu d'orientalisme, ont beaucoup compté dans sa carrière. De tout cela, Lazarev s'est forgé un style propre s'appuyant, bien sûr, sur ses origines mais aussi sur ses rencontres et ses expériences.
D'ailleurs, c'est cela qui fait de ses œuvres une exception par rapport à nombre d'artistes plasticiens ayant vécu à peu près comme lui.
Lazarev a aimé à la folie l'Orient sans prétendre être orientaliste car le glissement sémantique des concepts artistiques est tellement facile qu'il devient trompeur parfois. Lazarev ressort le milieu, l'ambiance avant de s'attaquer à l'axe thématique de son œuvre, en ce sens qu'il met les choses dans leurs contextes avant de les attaquer.
Il s'agit, en quelque sorte, d'un travail de composition de petits morceaux qui débouche, à la fin, à l'œuvre qu'on voit. Et c'est cette méthode qui lui a valu considération, célébrité et, surtout, respect car Lazarev est lui-même respectueux de son art.
Source: Le Matin

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