Saïd Hbicha


Que ce soient des paysages, des ruelles ou des souks et des places réputées des villes marocaines, Saïd Hbicha les traduits magnifiquement avec sa riche palette et ses vastes connaissances des arts plastiques qu’il a étudiés Tanger, puis à la Faculté des arts d'Amiens d’où il est revenu avec son diplôme en 1987 pour suivre un cours spécial d'enseignant d'arts plastiques au Centre d'éducation régional de Tanger. Le respect de toutes les règles qu’il a apprises dans ces différents cursus donne lieu à des travaux bien étudiés aussi bien sur les plans artistique, technique qu’émotionnel.
En étudiant cette atmosphère chaleureuse des souks, des petites ruelles ombragées, des portes anciennes, tant de scènes familières qui témoignent de la beauté envoûtante du Maroc et de la richesse de son répertoire esthétique, le critique d’art Abdellah Cheikh souligne qu’avec spontanéité et maîtrise, Hbicha dépasse l'anecdotique pour puiser dans ces lieux une expression plastique originale, jonction entre le passé et le présent.
«Avec une adresse remarquable, il donne une nouvelle lecture et un nouveau sens à l'héritage traditionnel dans une composition fluide où les scènes et les personnages se chevauchent et se superposent avec grâce et de façon à restituer la sensualité du toucher et une émotion neuve», ajoute-t-il. Dans le souci de maintenir constamment un équilibre entre le contenu et la forme artistique, Saïd Hbicha rappelle, à travers ses œuvres, les grands maitres de la peinture classique, notamment le réalisme qui est un mouvement artistique du 19e siècle apparu en France entre 1848 et la fin du siècle. Ce mouvement était consacré à la société et plus généralement à une représentation fidèle de la vie quotidienne. Le peintre Gustave Courbet (1819-1877) en a été le chef de file en employant le terme «réalisme» pour désigner cette peinture en 1855. C’est un mouvement considéré comme spécifiquement français, qui trouve des résonances en Europe, dans le costumbrismo espagnol, l'École de La Haye aux Pays-Bas et le mouvement russe des Ambulants. Certains peintres marocains s'en réclament aussi, comme Hbicha, et l’utilisent pour explorer le quotidien et la beauté esthétique du Maroc et en rendre compte.
Source: Le Matin

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